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Nous avons pris un vol depuis l'aéroport international de Da Nang (centre du Vietnam) vers Siem Reap au centre du Cambodge. Nous avons volé avec la compagnie Silkair, qui fait partie de Singapore Airline. 1h 15 de vol impeccable et agréable, et nous voici au Cambodge!
Visa:
Nous n'avons pas fait de demandes de visas à l'avance, ayant vu que ça ne posait pas de problème de les faire à l'arrivée. Et ce fut le cas, aucun souci particulier, les prix sont même affichés et clairs (ça change du Vietnam!), 20 $US par personne pour un visa touristique d'1 mois. Dans le hall d'arrivée avant le bureau des visa, on trouve d'emblée un distributeur automatique qui délivre des dollars US. L'affaire est bien rodée et on voit passer nos passeports le long d'un énorme bureau avec une bonne dizaines d'agents, l'un après l'autre (chacun sa tâche) qui collent, et tamponnent nos papiers. Astuce: prendre une photo d'identité car elle est demandée.
Météo:
A comparer avec le nord et le centre du Vietnam, il fait plus chaud et plus humide ici, 28°C à 17h en arrivant, similaire à la Thaïlande, ce qui n'est pas étonnant comme on se trouve sur la même latitude.
Monnaie:
La monnaie locale est le Riel, (1€ pour 5400 Riels, 1$US pour 4000 Riels) mais tous les prix pour le tourisme sont en dollars US, et les distributeurs donnent des dollars US! Etonnant. En discutant avec un cambodgien, il nous a dit qu'eux aussi payaient en dollars. En fait un mélange des deux monnaies est fait. Par exemple pour 15,3$, on se retrouve avec 15$ + 1200 riels (équivalent à 0.3$)
Coût de la vie:
Assez similaire au Vietnam et à la Thaïlande, peut être un peu plus cher pour l’hôtellerie.
Basé sur notre expérience, notre budget fut de 32€/jour/personne, calculé pour un couple, sans compter les vols, et en incluant les activités (comme le ticket d'entré à Angkor)
Langue:
La langue officielle est le Khmer, avec son propre alphabet Khmer qui ressemble à ça: ព្រះរាជាណាចក្រកម្ពុជា (qui veut dire Cambodge).
Se diriger:
Du fait de l'alphabet khmer et du peu d'indications, c'est difficile, comme en Thailande. Mais il y a peu de routes, et notamment de voies goudronnées.
Les Cambodgiens:
Il se dégage des Cambodgiens un sentiment de paix, de calme et une joie de vivre, malgré les épreuves passées et actuelles. ils ne possèdent pas grand chose, mais Les gens sont souriant et accueillant.
Siem Reap
C'est la porte d'entrée pour les temples d'Angkor, offrant toutes les commodités pour les touristes: aéroport international, hôtels, restaurants, activités etc... La ville est sympa, le soleil donnant tout de suite une ambiance estivale et relax. Le centre est relativement moderne, bien boosté par l'activité touristique drainée pas Angkor. On a repris plaisir à pouvoir déambuler dans les rues sans se faire constamment solliciter et zigzaguer sur des trottoirs encombrés de 2 roues!
En arrivant, nous avons été très surpris par le nombre de grand hôtels (4 et 5 étoiles).
Ensuite, en circulant dans les quartiers populaires, on comprend que le fossé est énorme entre les visiteurs étrangers pouvant dépenser des centaines de dollars par jour et les locaux, pauvres et vivant avec presque rien.
Les boutiques et maisons sont très rudimentaires, petites, faites de tôles et de planches. Les gens vivent principalement dehors, le climat le permet, il fait plus de 30°C et c'est l'hiver!
Le village des artisans d'Angkor
Dans le centre de Siem Reap on trouve cet atelier-école qui forme des jeunes (certains handicapés) à un métier de l’artisanat traditionnel khmer: confection de tissus de soie, sculpture sur bois ou pierre, peinture, ornements, travail des métaux. Les artisans sont très adroits, précis et méticuleux et leur œuvres sont magnifiques, d'autant plus que l'outillage utilisé est très rudimentaire. La visite est intéressante et permet de découvrir leurs métiers.
Sculpteur sur pierre, le grès
Certaines de leur réalisations on servi de remplacement d’éléments détruit dans les temples d'Angkor. La majorité est vendu en souvenirs et exporté.
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Les temples d'Angkor
Les temples d'Angkor - Angkor Archaeoligical Park
Nous avons attaqué d'emblée par le parc d'Angkor. Situé à 5~7km du centre de Siem Reap, on y va par différents moyens comme les vélos, motos, tuk-tuk et bus si vous êtes dans un tour organisé. Pour visiter le parc, plusieurs options:
- Ticket d'1 jour, à 20$US /pers: si l'on est juste en temps, cela permettra de visiter Angkor Wat et Angkor Thom, voire même de faire un tour du parc en tuk-tuk
- ticket de 3 jours, à 40$US pers: ce que nous avons choisi, afin d'avoir le temps de bien profiter du site
- ticket d'1 semaine, à 60$US/pers: pour une visiter en prenant bien son temps, en profitant de chaque lieu et en allant en profondeur.
Le parc d'Angkor contient les célèbres temples d'Angkor Wat, de Bayon et de Ta Prohm, mais aussi des douzaines d'autres temples. Voici la carte du parc. Le chemin rouge fait 17km, le vert 25km. Cela donne une idée de la dimension du parc. Le parcourir pourra se faire à vélo, ou en tuk-tuk.
Angkor Wat
Le plus célèbre des temples du parc, réputé comme le plus beau, le plus grand site religieux du monde et aussi celui dans le meilleur état. Entouré d'eau formant un rectangle de 1.5x1.3km, le temple est tout simplement magnifique, majestueux et témoin du génie et du passé glorieux Khmer.
Angkor Wat a été construit par Suryavarman II au début du XIIe siècle en tant que « temple d'État » et capitale. Angkor Wat est devenu le symbole du Cambodge. Angkor Wat combine deux bases de l'architecture khmère pour les temples : le côté temple-montagne et le côté temple à galeries. Il est conçu pour représenter le mont Meru, la maison des dieux dans la mythologie Hindoue.
Un des tailleurs de pierres œuvrant pour la restauration d'Angkor.
Le temple de Baksei Chamkrong
L'entrée d'Angkor Thom
Le temple de Bayon, à l'intérieur d'Angkor Thom
C'est l'autre joyau du parc. Peut-être moins beau et en moins bon état, il est aussi plus mystérieux avec ses passages étroits et l'affluence touristique est moindre.
Phimeanakas
Prasat Kravan
Banteay Kdei
Le sol doit être assez instable car le temple semble avoir souffert de tassements
Ta Prohm
Avec Angkor Wat et Bayon, il fait partie des temples les plus célèbres. La grosse particularité est la présence d'arbres qui poussent partout: sur les toits, entre les murs, poussant les pierres et provoquant de gros dégâts. On se croirait dans un décor d'Indiana Jones (mais sans les pièges mortels et les squelettes!), l'environnement est très beau et agréable, offrant de l'ombre et de la fraîcheur.
Ta Keo
autre temple en pleine rénovation
Thommanon
Très joli petit temple, dans la forêt offrant du calme
Chau Say Tevoda
Nous poursuivons notre visite le 3ème et dernier jour en Tuk-Tuk afin d'aller voir les temples les plus éloignés, en particulier Banteay Srei à 30km d'Angkor Wat et Banteay Samre à 13km (mais pas sur la même route), puis les temples du trajet vert.
Banteay Srei
Petit temple mais très beau, de part ses sculptures très fines. Banteay Srei signifie "citadelle des femmes.
Ce temple est tres prisé le matin vers 10h, les tours commençant la journée par le plus loin. Il est peut etre plus calme de le visiter avant 10H (mais attention depuis Siem Reap il y a 1h de tuk-tuk).
Et pour finir il y a une exposition tres interessante et bien illustrée qui aborde différents sujet sur les temples d'Angkor comme l'histoire, les découvertes des temples par des explorateurs, les techniques de constructions... On a d'ailleurs appris que le célèbre écrivain français André Malraux a commencé sa carrière comme voleur de sculptures dans les temples d'Angkor!
Banteay Samre
Autre temple éloigné et sortant du circuit, mais intéressant à voir, avec beaucoup moins de monde, on apprécie le calme
Ce temple est tres délabré, des travaux d’étayage on été réaliser afin d’empêcher ce qui reste de tomber.
Neak Pean
petit temple au milieu d'un lac artificiel
Preah Khan
Ce temple sera le dernier de notre visite.
Sur le chemin du retour:
On voit beaucoup de cambodgiens venant passer la journée dans le parc, pique niquer, laisser jouer les enfants, se retrouver en famille et faire un brin de sieste
La visite des temples d'Angkor fut pour nous un moment vraiment agréable et très enrichissant.
Après avoir vu beaucoup de temples en Thailande, nous avions peur d’être lassé rapidement, mais pas du tout, la beauté et la diversité rend chaque visite intéressante. De plus, bien qu'il ait beaucoup de visiteurs, avec un parc si grand on ne se sent pas entassé. Les temples sont splendides et situés dans un écrin vert avec la foret omniprésente. Et puis on s’émerveille de voir la quantité et la qualité des sculptures omniprésentes, et les prouesses techniques de l'époque: les temples les plus anciens ont passé les 1000 ans et sont toujours debout. Pas sur que nous arriverions à reconstruire tout cela, aussi beau et solide!
Enfin, saluons les Cambodgiens qui ont compris à quel point les temples d'Angkor sont un joyau qu'il faut préserver. Ils ne se contentent pas de récupérer l'argent des touristes, mais investissent l'argent pour restaurer et protéger le site.
La campagne au nord de Siem Reap
La journée en Tuk-tuk fut aussi l'occasion de parcourir la campagne. Voici quelques photos de la vie ici. Les gens vivent très simplement (pauvrement pour beaucoup), 85% de la population cambodgienne vie de l'agriculture. On cultive principalement du riz durant la saison humide (mai à octobre)
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Battambang
Nous quittons Siem Reap et les temples d'Angkor pour l'ouest du pays, en s’arrêtant dans la ville de Battambang.
L'album photo: lien
Le bus
Nous avons pris un bus de Siem Reap à Battambang. Et nous avons établi un nouveau record de lenteur: 6h pour faire 170km! Soit 28km/h de moyenne (ah oui quand on vous dit lent), on peu faire mieux en mobylette. Il faut dire que le départ de Siem Reap fut bien chaotique, départ de l'hôtel à 6H30 avec un bus qui faisait le tour des hôtels pour ramasser les touristes (on a du faire 3 fois le tour du centre ville, le dernier hôtel devait être à 100m de l'arrêt) puis transfert dans un autre bus, sans vraiment trop savoir si c’était le bon, car le chauffeur répondait toujours "yes" pour toutes les destinations du pays. Puis 30min après, re-arrêt dans une gare routière au sud de la ville et là, on a enfin embarqué dans le bon bus, qui est reparti vers le nord en traversant Siem Reap, à 8H30! L'organisation asiatique! D'ailleurs le GPS sur le téléphone sert bien, il nous permet de voir si nous allons dans la bonne direction, les chauffeurs ne parlant pas anglais. Durant le voyage nous avons eu droit à deux films de ninja très gores, des vomissements d'enfants et la pose déjeuner du chauffeur vers 10h.
Les paysages de la campagne sur la route: de grandes plaines et des champs à perte de vue. Quelques montagnes au loin mais c'est très plat, ça change du Vietnam. C'est plus aride aussi, la chaleur et les couleurs jaunes renforcent cette sensation. Pourtant, en regardant bien, on trouve de l'eau un peu partout (marres, fossés...)
Il y a aussi des rizières qui commencent à verdir
Les agriculteurs ont l'air mieux équipés avec des petits tracteurs et des outils motorisés.
Battambang
Le nom de la ville signifie "bâton perdu" (bat=perdu, dabong=bâton) en référence à la légende de « grandfather stick » ou « Ta Dambong », un fermier qui trouva un bâton magique, et s’empara du trône. Cette statue de Ta Dambong est vénérée par les habitants de Battambang, qui lui font régulièrement des offrandes. Sur la photo, une femme relâche des petites colombes, ce qui pourra l'aider à avoir un meilleur karma.
Le cirque de Phare Ponleu Selpak à Battambang
Phare Ponleu Selpak est un centre multi-arts pour les enfants pauvres et défavorisés du Cambodge. Ils ont leur cirque internationalement connu, leur école forme des acrobates et est établie à Battambang.
Leur site web: www.phareps.org
Nous avons assisté à une représentation (au moins chaque lundi et jeudi soir), et leur spectacle fut superbe, avec la troupe des jeunes des acrobates très talentueux nous offrant des numéros impressionnants tout en gardant beaucoup d'humour et de rythme. Nous sommes tombés en admiration devant leur talent, leur sourire et leur énergie.
Leur grande fierté est d'avoir 2 élèves de Phare Ponleu Selpak qui ont intégré l'école internationale du cirque de Montréal, l'une des meilleure au monde.
La scène étant toute petite, on se trouvait tout près des artistes de n'importe quel endroit des gradins.
Numéros d’équilibriste et de contorsionniste
La contorsionniste qui tire à l'arc avec les pieds
Jongleurs
La troupe des acrobates avec les musiciens de l'orchestre à la fin du show
La campagne environnante de Battambang
Le 2eme jour, nous sommes allés faire un tour dans la campagne au nord de Battambang, vers Aek Phnom, par contre jusqu’à midi car après la chaleur devient écrasante, on avoisine les 40°C. Nous avons traversé quelques villages, vu les fermes, les champs et des animaux. Les maisons semblent équipées de l'électricité pour la lumière, les outils et la TV, par contre pas sûr qu'ils aient l'eau courante. D'ailleurs l'eau potable semble ici un problème surtout pour ces communautés rurales.
Bamboo Train
A 5~10km de Battambang, comme son nom l’indique, c’est un train en bambou. Une fois arrivé sur place, j’ai eu du mal à visualiser la chose, alors que Aude me disait « c’est devant toi, regarde ». Donc voilà le bambou train, on ne peut pas faire plus simple :
2 essieux sont posés sur les rails, celui arrière possède une poulie avec une courroie.
Le plateau de bambou est seulement posé sur les essieux
Enfin un petit moteur essence est posé, et entraîne la courroie. En le faisant coulisser, la courroie se tend, et la puissance est transmise aux roues.
La voie ferrée, ancienne voie désaffectée désormais utilisée pour ce bambou train. C’est pas une LGV !
Ces petits trains peuvent transporter de 3 à 10 tonnes, et sont extrêmement important pour les petits villages perdus dans la campagne, car le seul moyen pour aller vendre leurs productions agricoles, et aussi se faire ravitailler. Ils n'ont pas de routes, et de toute façon l'essence est trop chère. L'utilisation des rails par ces trains de fortune sont illégales, mais les autorités locales laissent faire (moyennant quelques taxes), conscient de la nécessité.
Le petit voyage offre une vue de la campagne.
Les enfants en train de pêcher des petits mollusques (escargots) pour les vendre au marché.
Comme il n’y a qu’une voie, quand on croise un autre train, il suffit juste d’enlever la voiture des rails, ça prend 1 min à deux personnes.
Après 20~30min de train (on a la sensation d’aller vite, au ras du sol), on s’arrête dans un petit village piège-à-touristes avec souvenirs et boissons fraîches. On pensait que le tour continuait, mais pas du tout, après cet arrêt, on rentre. Donc très déçus, c'est un attrape-touriste. Et l’argent du train ne semble pas profiter aux familles de ce petit village. Le point positif est d’avoir vu les enfants, toujours souriants.
Ancienne maison cambodgienne
Visite d’une des plus vieilles maisons typiquement cambodgiennes, de plus de 100 ans. Construite tout en bois, avec des murs en mortier et des hauts plafonds pour rester le plus frais possible. Elle est bien sûr construite sur pilotis (inondations annuelles), l'étage sert aux chambres, la vie se passe dehors, au rez de chaussé, pour s'abriter du soleil, manger, travailler, faire la sieste... Sa propriétaire est une dame cambodgienne âgée qui parlait français (et très bien). Elle y vit avec toute sa famille. Elle est l'une des rares survivantes "instruites" de la période d’horreur des Khmer rouges.
Killing cave
Cette grotte qui était un temple a été transformée par les khmers rouges en lieu de torture, où des milliers de gens ont été tués, projetés dans le vide par leurs bourreaux.
Le sommet de la montagne offre une vue de la campagne, avec rizières et villages.
De l’autre côté de la montagne se trouve une autre grotte remplie de millions de chauve-souris. Chaque soir, à la tombée du jour (vers 18h) elles offrent un spectacle surprenant en sortant, créant une colonne noire horizontale. Et ceci dure pratiquement 1h, c’est dire le nombre de chauve-souris présentent.
Notre chauffeur de tuk-tuk nous expliquait qu’il lui arrivait de manger des chauve-souris. Comme nous nous demandions quel goût pouvait avoir la viande, il nous a dit que ça se rapprochait du rat ! … Devant notre interrogation, il a poursuivi en nous expliquant que le goût se rapprochait aussi du chien ! Bref, assez difficile à imaginer...
Un peu d’histoire récente :
La visite de la "killing cave" est l'occasion de regarder de plus près l'histoire du Cambodge.
Ancien protectorat français intégré à l'Indochine française, le Cambodge a obtenu son indépendance le
Le premier ministre actuel Hun Sen fut placé au pouvoir par le Viêt Nam. C'est un ancien militant khmer rouge, cependant rien n'a prouvé qu'il eu été impliqué dans le génocide. D'autres politiciens actuels sont d'anciens khmer rouges. Il dirige le pays depuis et reste le leader grâce à quatre élections douteuses successives dans ce qui est appelé "un climat de violence politique". Le principal opposant, Sam Rainsy, est réfugié à Paris depuis 2005.
D'ailleurs les dernières élections datent de juillet 2013, et en parlant avec notre chauffeur de tuk-tuk, il nous a raconté la manipulation des chiffres qu'il y a eu. Il y avait 7 partis à se présenter, mais en fait 6 sont du même bord que celui du premier ministre actuel, donc factices et servant juste à amasser plus de voix. Et donc un seul parti d'opposition qui aurait du gagner le vote par une majorité de voix écrasante, mais à la dernière minute, les chiffres des estimations ont brusquement été inversés et en faveur du pouvoir existant. Cette discussion que noua avons a été vraiment importante pour nous afin de comprendre la situation réelle. Notre guide nous disait que sous ce gouvernement qui se targue à l'étranger d'une croissance de +7% et des progrès du pays, se cache une réalité tout autre .Le peuple veut du changement et que la corruption cesse en particulier la génération 18-35ans, qui représente 60% de la population. Mais quantité de gens ont peur de voter pour l'opposition. Pendant la campagne electorale, le parti au pouvoir payait les locaux 5$/jour (ce qui représente une somme ici) pour militer, coller des affiches.... Les droits de l'homme sont bafoués, et il décrit la peur qui règne: si tu gêne, on t'élimine, comme ce qui s'est passé récemment avec les ouvriers du textile qui ont manifesté.
Le Cambodge est aujourd'hui confronté à de nombreux problèmes. L’économie est très dépendante de l'aide internationale (en 2001, 1/3 du budget de l'État provenait de donateurs internationaux). Sans parler de la corruption très importante qui règne ici ou le travail des enfants.
De nombreux trafics et un système judiciaire médiocre pénalisent le développement. D'autres problèmes hérités du désastre khmer rouge amputent toujours le développement du pays comme la question des terres (le cadastrage, supprimé par les Khmers Rouge, est encore loin d'être finalisé) ou l'éducation, le système éducatif ayant été complètement détruit par les Khmers rouges (enseignants assassinés, etc.).
Lors de notre séjour nous avons pu constater que les infrastructures mises à disposition du peuple sont tres insuffisantes. Le réseau routier est tres réduit et en tres mauvais état, pas de trains, carburant tres cher (1€ le litre!!) très peu d'éclairage public (étonnant de marcher en ville dans des rues noires), de gros problème d'accès à l'eau potable avec les problèmes des santé qui en découlent, système sanitaire et de santé insuffisant (mortalité infantile élevée 140/1000), électricité hors de prix (une des plus chère au monde - exclusivement de production thermique) avec seulement 20% des ménages ayant un accès fiable, et des couts très disparates entre villes et campagnes, éducation, les mines antipersonnel enfouies ...etc la liste est longue!
Actuellement, le secteur touristique et le textile (grandes chaînes internationales de prêt-à-porter) sont les principaux pourvoyeurs de devises du pays. Mais il est de plus en plus dénoncé des abus envers les ouvriers dans les usines de vêtements, sous payés et traités comme des esclaves. D’ailleurs la dernière manifestation d’ouvriers du textile en janvier 2014 à fait des victimes, la police ayant ouvert le feu.
Nous esperons de tout coeur que les choses vont s'améliorer pour les Cambodgiens qui ne méritent pas cette corruption et cette vie dure. Heureusement de nombreuses ONG, associations et démarches individuelles œuvrent pour aider le Cambodge. Nous avons vu beaucoup de restaurants, d'artisanat et autres qui forment et emploient des jeunes défavorisés pour les aider à sortir de la misère.
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Kompong Chhnang
En descendant vers Phnom Penh, nous avons fait une halte d'1 jour/1 nuit dans la petite ville de Kampong Chhnang, établie au sud du lac de Tonlé Sap, au bord de la rivière du même nom.
Nous avons pris le bus depuis Battambang, 4h de route pour 200km.
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Ensuite il y a le village flottant: les maisons sont construites sur des anciens bateaux, sur des bidons et des fagots de gros bambous, ancrés à des blocs bétons. Les habitants de ce village sont en fait des Vietnamiens venus ici après la guerre. Ils ont quittés le Vietnam à cause de la surpêche et de la pollution du fleuve pour venir s'installer ici. Le gouvernement les tolère, mais ils n'ont pas le droit d'être propriétaires, donc ils vivent sur l'eau et n'ont pas de loyer à payer. La majorité de ces Vietnamiens ne parlent pas le Khmer. Nous avons fait un tour en barque pour visiter.
Il ne fait aucun doute que les gens vivent ici très pauvrement, mais la vie a cependant l'air paisible. On s’étonne souvent du calme et de la paix des Cambodgiens.
Villages de potiers
Nous sommes ensuite partis plus dans les terres, voir des villages de potiers. La poterie est la spécialité de Kampong Chhnang, d'ailleurs le nom de la ville signifie "port de poterie".
La campagne de la saison sèche.
Beaucoup d'humour chez ce monsieur, très accueillant. On gardera un super souvenir de la joie de vivre des cambodgiens
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Phnom Penh
Dernière étape de notre séjour au Cambodge, Phnom Penh, la capitale. C'est la ville la plus peuplée du pays, 1.5 millions d'habitants. Fondée en 1434, la ville s'est beaucoup développée sous l'impulsion de la France, laissant en héritage nombre de bâtiments à l'architecture européenne et coloniale, notamment le long des grands boulevards.
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Nous avions lu dans certains guides que si nous trouvions Hanoi chaotique, il fallait s'attendre à bien pire à Phnom Penh. Et bien nous n'avons pas du tout eu cette impression, le centre ville est étonnamment développé, avec quelques gratte-ciels, de grands boulevards, son marché, des galeries commerciales à faire pâlir nos zones commerciales.... Pour nous, Phnom Penh nous a semblé bien plus développée que Hanoi, (se rapprochant même de Bangkok), plus agréable car moins bruyante, circuler à pied est moins difficile bien que le trafic soit très dense ou saturé.
Par contre, l'écart entre riches et pauvres est ici énormément marqué, plus qu'à Hanoi ou Bangkok. On croise un nombre impressionnant de gros 4x4 luxueux (et notamment de Range Rover, par dizaines), mais on voit aussi beaucoup de gens très pauvres, des familles entières avec des jeunes enfants, mendiant et vivant sur le trottoir sans rien. C'est encore plus criant à la nuit tombée quand on voit dans les rues des dizaines de chiffonniers fouillant les poubelles pour récupérer quelques objets qui aurait peut être un peu de valeur marchande. Beaucoup de petits commerces et ateliers sont aussi très pauvres, et servent de pièce de vie le soir et la nuit pour toute la famille.
Un des innombrables Range Rover traduisant les richesses de certains...
D'ailleurs, la ville est au confluent du fleuve Tonlé Sap et du Mékong avec beaucoup de trafic de bateaux
Le Palais Royal
C'est l'attraction touristique de Phnom Penh. Mais après les merveilles d'Angkor, il fait pâle figure. Il y a beaucoup de visiteurs donc il n'est pas évident d'en profiter. Les jardins sont cependant beaux.
La Pagode d'argent
Située juste a coté du palais, cette pagode a la particularité d'avoir un sol pavé de 5000 plaques d'argent, de 1kg chacune. Là aussi déception car la quasi totalité du sol est recouverte de tapis (moches) et juste un petit coin est mis à nu pour voir les plaques.
Et puis cette opulence nous choque quand on voit la pauvreté des gens dans le pays, les famines qu'il y a eu et tous les besoins vitaux qui ne sont pas couverts.
Cuisine Cambodgienne.
On trouve à Phnom Penh de nombreux restaurants, dont certains très bons. La cuisine cambodgienne nous a semblé être un mélange de cuisine vietnamienne et thailandaise, mais moins épicée. Les plats sont souvent en sauce, ce qui fait penser plus à la Thailande.
Le Lok Lak avec du bœuf
On trouve aussi de la cuisine "fusion" mariant l'asie et l'occident, avec de belles présentations.
Canard à la sauce orange et gingembre.
Ici des lamelles de porc épicé et de légumes présentées en petits hamburgers.
Et ceci termine notre aventure au Cambodge. Nous partons de Phnom Penh en avion pour Bangkok où nous prendrons notre avion de retour pour Paris.
Conclusion
Le Cambodge n'était pas prévu au départ de notre périple en Asie du Sud-Est. Cependant, après le Vietnam, et avant de revenir sur Bangkok, nous voulions au moins voir les temples d'Angkor réputés si beaux.
Et bien le Cambodge fut pour nous une très agréable surprise.
D'une part, les temples d'Angkor sont vraiment magnifiques, leur réputation n'est pas surfaite. Le parc est spectaculaire, le raffinement dans le travail des pierres et les prouesses de construction de l'époque imposent le respect et l'admiration.
D'autre part - et ce fut surtout là la surprise - la gentillesse de Cambodgiens. Ils sont si accueillants, chaleureux et joyeux alors qu'ils vivent de si peu et manquent de presque tout, après avoir connu tant d'horreur il n'y a pas si longtemps que ça. Les rencontrer fut pour nous une excellente leçon de vie, ils ont toujours le sourire et on admire leur joie et leur douceur de vivre. Tout cela malgré les problèmes de pauvreté et de maladie auxquels ils sont confrontés.
Le Cambodge est réellement un pays à découvrir, par dessus tout pour le côté profondément humain de ses habitants.
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